- taravelle
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• 1600; du lat. terebellum♦ Région. Plantoir en forme d'étrier, employé par les viticulteurs du Bordelais et des Charentes, pour planter la vigne.⇒TARAVELLE, subst. fém.RégionalA. — VITIC. ,,Plantoir utilisé dans le sud-ouest de la France par les viticulteurs`` (FÉN. 1970). La mise en place des plants de vigne par les pals, taravelles (...) est à rejeter (BRUNET, Matér. vitic., 1909, p. 17).B. — [Provence] Pièce de bois qui permet de manœuvrer un treuil. C'était François, qui s'avançait, très calme, mais tenant dans son poing la « taravelle », c'est-à-dire, le rondin de bois dur qui est l'unique rayon du treuil de la charrette (PAGNOL, La Gloire de mon père, Paris, éd. de Provence, 1967 [1957], p. 136).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1450 tarevelle « tarière » (Comptes des mines de Jacques Cœur, Arch. KK 329, f° 191 r° ds GDF.), actuellement dial.; b) 1605 [éd.] « plantoir utilisé essentiellement par les viticulteurs » (OL. DE SERRES, Th. d'agric., III, 4, ibid.); 2. 1957 « pièce de bois permettant de manœuvrer un treuil » (PAGNOL, loc. cit.). D'un lat.
, forme fém. du b. lat.
« outil qui sert à percer » att. dans les gl. (Archiv. für Lateinische Lexicogr. und Grammatik, t. 1, p. 27), dimin. du lat. class. terebra « tarière » (dér. de terere « frotter, user »); cf. aussi l'a. prov. taravella « id. » ca 1400 (Hist. Sisteron, I, 559 ds LEVY Prov., s.v. Ferratalha); cf. aussi le prov. mod. taravello (MISTRAL) « tarière » puis « billot, bâton court qui sert à tourner le moulinet d'une charrette »d'où le sens 2.
taravelle [taʀavɛl] n. f.ÉTYM. 1600; tarevelle « tarière », v. 1450; taravel en anc. provençal, XIVe; du lat. terebellum, dont les dérivés sont attestés dans de nombreuses régions, surtout du domaine occitan, dans divers sens : « tarière; entrave pour les vaches », etc.❖♦ Régional.1 Plantoir en forme d'étrier, employé par les viticulteurs du Bordelais et des Charentes, pour planter la vigne.2 (Du provençal). Pièce de bois permettant de manœuvrer un treuil.0 C'était François, qui s'avançait, très calme, mais tenant dans son poing la taravelle, c'est-à-dire le rondin de bois dur qui est l'unique rayon du treuil de la charrette.M. Pagnol, la Gloire de mon père, t. I, p. 136.
Encyclopédie Universelle. 2012.